À PROPOS DE L'INCONTINENCE URINAIRE

Au cours de leur existence, des millions de personnes vont rencontrer des troubles urinaires ou fécaux, voire les deux, parmi lesquels l’incontinence urinaire. Certaines personnes pensent que l’incontinence est inévitable, qu'elle est la conséquence d’un accouchement ou du vieillissement, et qu’il faut simplement « vivre avec ». Pourtant,  l’incontinence se soigne !

DÉFINITION

L'incontinence urinaire est caractérisée par des contractions involontaires de la vessie qui vous empêche de contrôler vos mictions. Cela se traduit par un besoin fréquent d'aller aux toilettes qui peut être associé à des fuites d'urine plus ou moins importantes.

On distingue plusieurs types d'incontinence urinaire :

  • l'incontinence d'effort est la forme la plus fréquente. Elle est caractérisée par une fuite involontaire d'urine survenant à l'occasion d'un effort physique : toux, rire, exercice physique, rapports sexuels. Tout effort abdominal engendre une pression sur les muscles du plancher pelvien qui doivent être tendus pour assurer la fermeture de l'urètre. Si ces muscles sont faibles, ils ne peuvent pas maintenir la tension.
  • l'hyperactivité vésicale ou incontinence urinaire par urgenturie qui survient lorsque le besoin d'uriner se manifeste brusquement, sans donner le temps d'aller jusqu'aux toilettes. Cela correspond à une contraction involontaire de la vessie - pas forcément pleine - qui entraîne une vidange partielle ou complète des urines.
    Les personnes peuvent fréquemment ressentir le besoin d'aller aux toilettes, le jour comme la nuit, sans pour autant souffrir de fuites urinaires.
  • l'incontinence mixte associe les symptômes de plusieurs types d'incontinence, généralement l'incontinence d'effort et l'urgence mictionnelle. L'une des deux composantes peut être dominante, et c'est celle-ci qui faudra traiter en priorité.
    La description des symptômes au médecin est donc primordiale afin de déterminer le meilleur traitement.

UNE PATHOLOGIE FRÉQUENTE ET INVALIDANTE

L’hyperactivité vésicale touche 15,7% de la population féminine et 11,9% de la population masculine1

Avec plus de 3 millions de Français concernés2, l’incontinence urinaire constitue un véritable enjeu de santé publique.

Même si sa prévalence augmente avec l’âge1, l’incontinence urinaire ne touche pas que les personnes âgées. Elle concerne les femmes comme les hommes. 

Vécue comme un véritable handicap, elle plonge les personnes qui en souffrent dans un véritable désarroi en altérant considérablement leur qualité de vie.

Plus de 65% des hommes et 67% des femmes1 souffrant d’une hyperactivité vésicale estiment que leur pathologie a un impact négatif significatif sur leur qualité de vie. Au-delà du retentissement physique, l’incontinence urinaire non prise en charge a des conséquences psychologiques non négligeables et affecte la vie relationnelle des patients dans toutes ses dimensions à savoir sociale, affective ou professionnelle. Elle peut rapidement aboutir à l’isolement des patients.

Références

1

1Cornu J-N, Amarenco G, Bruyere F, Chartier-Kastler E, Fatton B, Grise P, et al. Prévalence et prise en charge initiale de l’hyperactivité vésicale en France : une étude transversale. Prog En Urol. juin 2016;26(7):415‑24

2

2Rapport sur le thème de l’incontinence urinaire, Ministère de la Santé et des Solidarités, avril 2007